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 Interview d'Andréa Jo Forest

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AuteurMessage
Cian
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Cian


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Interview d'Andréa Jo Forest Empty
MessageSujet: Interview d'Andréa Jo Forest   Interview d'Andréa Jo Forest Empty17/4/2006, 18:57

    Interview d’Andréa Jo Forest
    (le 12 avril 06)


    Dernière découverte des Editions Bragelonne, Andréa Jo Forest, est une sympathique quadragénaire qui m’a reçu avec gentillesse et patience, afin de répondre à mes nombreuses questions. Elle n’avait rien publié avant d’être choisie. Sa trilogie, probablement publiée dans le premier semestre 2007, est la première qu’elle ait écrite.
    Envoyé en avril 2004, le tome Un a vite attiré l’attention du comité de lecture, puis de Stéphane Marsan qui a adoré ce passionnant récit qui met en avant la valeur de l’amitié.
    Peu de changements ont été apportés au texte initial, publié quasiment en l’état.
    Andréa écrit tous les jours, chaque fois qu’elle a un moment de libre. Elle travaille sans plan pré-établi, se laissant porter par l’histoire.

    Cian : Tout d’abord, merci de bien vouloir répondre à mes questions. Tu viens de signer chez Bragelonne. Cet éditeur est-il le seul à qui tu as envoyé ton cycle ?

    Andréa Jo : Oui, le seul éditeur.

    C : Qu’a apporté Bragelonne à l’édition fantasy, selon toi ?

    A J : Je n’en ai aucune idée, je lis peu de Brag. J’ai choisi cet éditeur parce qu’il était l’un de ceux qui répondait le plus vite. J’étais persuadée que mon roman serait refusé.

    C : Dans quel sous-genre de la fantasy classes-tu ta trilogie, en admettant que tu acceptes ce genre de découpage ?

    A J : Aucune idée. De plus, je déteste les étiquettes.

    C : Pourquoi avoir choisi la fantasy pour ton premier roman ?

    A J : Là non plus, je ne sais pas, d’autant qu’à l’époque où je commence la toute première version, je n’en lis pas du tout.

    C : Ton texte est-il un cycle découpé en trois parties ou une trilogie à part entière, avec trois romans indépendants reliés par un fil conducteur ?

    A J : Mon texte est d’un seul tenant.

    C : Ton aventure littéraire a-t-elle commencé prématurément, où l’écriture est-elle une découverte récente pour toi ?

    A J : J’ai commencé l’écriture de ce roman pour raconter une histoire de chevaliers à ma jeune sœur. Une histoire qui nous plairait à toutes les deux. J’avais 17 ans et elle, 13. Je remplis six cahiers de brouillon, à l’époque.
    Il y a quelques années, je tombe sur la pochette cartonnée où je les avais rangés et amusée de voir ce que j’avais pu écrire à 17 ans, je relis le tout. Quand je ferme le dernier cahier, je m’aperçois, Ô misère et peste ! que je n’ai jamais fini l’histoire. Ca me gonfle assez pour me décider à écrire une fin. Mais comme tu peux l’imaginer, tu n’écris plus du tout de la même manière à 38 ans. Donc pour avoir un début qui colle à ma fin, je réécris le tout. Résultat, un pavé de 800 000 signes hors espaces pour la première partie. Nous verrons bien ce que donnera le reste. Mais entre 17 et 38 ans, je n’ai jamais rien écrit. Voilà.

    C : Que signifie pour toi le fait d’écrire ? Est-ce une forme d’expression parmi d’autres ou le vecteur privilégié de ton imaginaire ?

    A J : Je ne sais pas en fait.

    C : Ecris-tu des nouvelles, des poésies ou t’en tiens-tu à un format plus ample qui te permet de développer davantage tes idées ?

    A J : Je n’ai jamais rien écrit d’autre que mon roman. Il y a un mois environ, j’ai fait quelques textes assez courts, mais je ne compte pas renouveler l’expérience.

    C : Ecrire, pour toi, est-ce une épreuve laborieuse ou les mots te viennent-ils aisément ?

    A J : En principe, les mots me viennent aisément.

    C : Le cycle a-t-il beaucoup évolué en cours d’écriture ou n’as-tu apporté que des corrections mineures ?

    A J : Je ne suis jamais certaine de ce que donnera un texte lorsque je le commence, j’évolue tout le temps et je suis parfaitement incapable de suivre un synopsis par exemple. Je déteste tout ce qui est formatage, limites, étiquettes.

    C : Es-tu une lectrice acharnée ?

    A J : Ca dépend beaucoup de l’auteur ! Mais oui, je lis beaucoup sauf quand j’écris, ce qui veut dire que je suis à la diète depuis un bail !

    C : Puises-tu ton inspiration dans l’imaginaire d’autres auteurs, et si oui, lesquels t’ont-ils marqués ?

    A J : J’ai été marquée par nombre d’auteurs. Je te donne mes auteurs favoris, tu fais le tri : Frank Herbert, Ursula Le Guin, Serge Dalens et Jean-Louis Foncine, Lovecraft. Ce sont les premiers qui me viennent à l’esprit, mais il y en a d’autres.

    C : Fréquentes-tu le monde de l’édition, les salons ou préfères-tu rester à l’écart de toute cette agitation ?

    A J : Pour l’instant, je ne suis toujours pas publiée, donc je n’en vois pas la nécessité.

    C : Peux-tu présenter ta trilogie en quelques phrases ?

    A J : Nan. Incapable. Le départ de tout c’est l’amitié entre un jeune souverain et son plus puissant vassal.

    C : Envisages-tu de faire de l’écriture ton métier, ou n’est-ce qu’une passion parmi d’autres ?

    A J : Je ne sais pas. Je suppose que le lectorat le décidera.

    C : La fantasy est-elle en train de se faire une place de choix dans la littérature ou n’est-ce qu’une embellie passagère due au succès d’Harry Potter, du SdA, ou encore de Narnia ?

    A J : Ca ne m’intéresse pas de le savoir et je n’ai pas vraiment d’opinion là-dessus. J’ai toujours lu de la SF et du fantastique. J’ai lu de la fantasy alors que les bouquins en question n’étaient pas encore catalogués comme fantasy. En fin de compte, je m’en fous du moment que l’auteur m’embarque avec lui dans son monde et que ses persos me passionnent.

    C : As-tu un nouveau projet d’écriture ou t’accordes-tu un repos bien mérité ?

    A J : Suis toujours sur mon premier projet. Je verrai quand je l’aurai fini.

    C : L’édition française te paraît-elle laisser une place suffisante aux jeunes auteurs francophones ?

    A J : Je ne sais pas. Je ne me suis jamais intéressée à l’édition française. Mon roman est parti chez Brag suite à un pari avec une amie.

    C : As-tu un blog ou un site personnel, et si oui, qu’en attends-tu ? Dans le cas contraire, comptes-tu en créer un, une fois ta trilogie publiée ?

    A J : Je pense que oui, ne serait-ce que pour pouvoir discuter avec les lecteurs de la trilogie.

    C : Comment envisages-tu ta relation avec tes futurs lecteurs ? Tu ne te sens pas encore concernée, ça t’inquiète un peu de devenir un personnage public ou es-tu pressée de pouvoir t’entretenir avec eux, et savoir ce que tu leur as apporté ?

    A J : Je ne sais pas du tout.

    C : As-tu pu choisir l’illustrateur qui aura en charge ton cycle, et accordes-tu beaucoup d’importance à la couverture de ton livre ?

    A J : C’est le seul point sur lequel je n’ai pas le dernier mot. Seul, l’éditeur fait le choix de la couverture en dernier recours, mais il peut tenir compte de mes préférences. Un nom a été lancé par Stéphane, Didier Graffet, mais rien n’est sûr.

    C : Quelle importance accordes-tu aux descriptions dans ton récit ? Sont-elles prépondérantes ou restent-elles à l’arrière-plan de l’action afin de laisser le lecteur libre de l’imaginer ?

    A J : Je n’aime pas du tout les descriptions chez les autres auteurs. Je n’en fais pratiquement pas.

    C : Comment conçois-tu tes personnages ? Sont-ils clairement définis ou gardent-ils une part d’ombre en eux ?

    A J : Je connais mes personnages. Ils sont moi. Aucune part d’ombre, sauf celle que je ne veux pas faire partager, c'est-à-dire ma part d’ombre personnelle. Rien d’autre.

    C : Ton récit véhicule-t-il des valeurs précises auxquelles tu tiens particulièrement ou t’en tiens-tu comme de nombreux auteurs de fantasy au seul aspect narratif ?

    A J : Je crois que oui. Mais seul le lecteur pourrait me dire ce qu’il en a perçu. Demande à Kev et Aphra.

    C : Sachant que tu destinais ta trilogie à Bragelonne, t’es-tu astreinte à écrire dans un style proche de leur ligne éditoriale ?

    A J : Je ne destinais pas ma trilogie à Brag. Et je n’ai suivi aucune ligne éditoriale parce que comme je te le disais précédemment, j’ai horreur du format et des petites cases.

    C : As-tu eu beaucoup de latitude pour le retravailler comme tu l’entendais ou des choix directifs t’ont été suggérés ?

    A J : J’ai réécrit mon texte de ma propre initiative. Stéphane Marsan m’avait donné quelques indications, mais rien de plus. Rien de m’a été suggéré. Je pensais que le texte devait être remanié et ça n’a pas été le cas.

    C : Comment définirais-tu ton style ?

    A J : Strictement aucune idée.

    C : As-tu envisagée d’autres projets, autres que dans le domaine romanesque, tels qu’une collaboration avec un illustrateur ou un dessinateur de BD ?

    A J : Non. C’est la première fois que j’écris et je n’ai pas fini ce premier bouquin. Je n’attaquerai pas d’autres projets avant d’en avoir terminé avec la trilogie.

    C : Qu’as-tu appris sur toi-même, en tant qu’auteur ou simplement en tant que personne, durant cette longue aventure ?

    A J : Que je pouvais être patiente. Mais ça, c’est grâce à Stéphane, surtout.

    C : Acceptes-tu facilement les critiques ? Crains-tu celles qui accompagneront la sortie de ton premier tome ?

    A J : Je crois être quelqu’un ouvert à la critique, mais tu connais deux de mes re-lecteurs, demande-leur tout simplement.

    C : Es-tu tentée par l’édition en ligne ou le livre reste-t-il à tes yeux le seul vecteur viable pour un roman, un objet irremplaçable ?

    A J : Le bon vieux livre pur et dur et basta !

    C : Quels conseils donnerais-tu aux jeunes auteurs qui envisagent d’être publiés un jour ?

    A J : Je ne suis pas assez prétentieuse pour donner des conseils à des jeunes auteurs, à part celui d’écrire pour eux-mêmes et rien d’autre.

    Commentaire d’Aphra : L’histoire en elle-même est passionnante. La valeur principale qui en ressort est sans doute l’importance de l’amitié. Sa force, son influence, sa valeur tout simplement.
    Pas de grandes leçons de morale, ce n’est pas franchement son style ! Mais plutôt une histoire prenante, riche en rebondissements, où la noirceur humaine ressort, en contraste avec l’Amitié, voire l’amour. Mais attention ! Pas non plus de grands sentiments, pas de fleur bleue. Juste des personnages vrais, humains, à travers lesquels, effectivement, ressort sa vision personnelle.
    En tout cas, aucun espoir de souffler en lisant son livre ! On pourrait le comparer à Sarah Douglass et Sarah Ash publiées par Brag, pour ces points. Voire à du Gemmell pour l’humanité qui transparaît dans ses personnages.


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